Action du 26 avril 2014
Après avoir constaté la mise en vente du produit Sodastream par le groupe FNAC, nous avions envoyé une lettre au secteur « responsabilité d’entreprise » de ce groupe pour lui exprimer notre surprise dès lors que, selon la charte FNAC FSE fournisseurs, ce groupe se dit une entreprise « responsable », s’engageant à « respecter et promouvoir dans ses activités et sa sphère d’influence les principes relatifs à la responsabilité sociale et environnementale, aux droits de l’homme, au droit du travail, à l’environnement et à la lutte contre la corruption » (charte RSE FNAC fournisseurs). Plus encore, conformément aux principes du Pacte mondial des Nations Unies, elle invite ses fournisseurs à promouvoir et respecter la protection des droits de l’homme et à veiller à ne pas se rendre complices de violations des droits de l’homme.
Le produit ayant été maintenu en rayon, nous (7 membres du groupe) sommes donc intervenus le 26 avril dernier devant le magasin FNAC Saint Lazare. A 14h, quand nous sommes entrés dans le magasin, aucun responsable n’a pu nous recevoir. Nous avons ensuite tranquillement distribué nos 600 tracts, avec un accueil largement favorable et quelques discussions intéressantes. Nous avions pratiquement terminé lorsque le sous directeur du magasin est venu nous trouver en menaçant d’abord d’appeler la police. Nous lui avons courtoisement – comme à notre habitude ! – expliqué les raisons de notre distribution. Sont alors arrivés deux policiers (appelés, nous ont-ils dit, non par le magasin par un passant lamda) qui ont exigé de nous de leur produire notre autorisation de distribuer ( ?) et à défaut, nous ont enjoint de déguerpir. Nous leur avons sorti l’arrêté du ¨Préfet de Police de Paris qui relève bien que depuis la loi du 9 décembre 2004, la profession de distributeur d’écrits sur la voie publique (à laquelle les distributeurs de tracts ont toujours été assimilés) n’est plus soumise à déclaration préalable à la Préfecture de Police et énumère les lieux de distribution interdits dont se déduisent les lieux autorisés…L’un d’entre eux a téléphoné alors à sa hiérarchie qui a maintenu l’exigence d’une autorisation et il nous a été plus que fermement enjoint alors de déguerpir ! Ce que nous avons finalement fait (il nous restait une dizaine de tracts…).
Ce qui ne laisse pas d’être inquiétant puisque cela fait la troisième fois que nous nous heurtons à cette exigence de production d’une autorisation ou, en tout cas, d’une déclaration préalable à notre distribution de tracts (et que j’ai déjà été verbalisée, de ce chef, sans suite jusqu’alors).
Le responsable du service concerné, contacté depuis, a déclaré n’y pouvoir rien, toute décision, à cet égard, relevant du siège. Nous allons donc écrire au PDG du groupe et poursuivrons notre information de la clientèle.