Lors d’une réunion à la Muqata’a ce week-end, Abbas a donné des instructions explicites aux chefs de la sécurité de ne référer qu’à lui en tant que « chef suprême des forces de sécurité », selon un responsable des services de sécurité à Ramallah.
Abbas a dit savoir clairement que s’il devait y avoir une crise institutionnelle dans l’Autorité palestinienne entre la Présidence et le Parlement et gouvernement, c’est au Président que les forces de sécurité doivent leur loyauté.
La constitution palestinienne stipule que c’est le président et le ministre de l’Intérieur qui sont responsables des forces de sécurité et que le Président est le responsable suprême et direct. Il est aussi responsable des relations extérieures de l’Autorité palestinienne et d’autres questions vitales telles que les négociations avec Israël [1].
Abbas a aussi indiqué que les responsables de la sécurité conserveront leur emploi et que le gouvernement ne les licenciera pas.
Pendant ce temps les responsables israéliens tentent d’obtenir un soutien international pour boycotter le Hamas et d’imposer les conditions de discussions avec un gouvernement palestinien que le Hamas dirigerait ou dont il serait partie prenante.
Le premier ministre par intérim Ehud Olmert a déclaré aux dirigeants internationaux que le Hamas doit abolir la clause de sa charte qui appelle à la destruction d’Israël et accepter tous les accords et obligations auxquels l’ANP s’est engagée. [2]
A Damas le dirigeant politique du Hamas, Khaled Meshal, a annoncé que le groupe honorera les engagements de l’ANP envers Israël s’ils servent les intérêts des Palestiniens. Il a également annoncé que le Hamas est prêt à intégrer tous les groupes armés, dont sa propre branche armée, pour former une armée pour défendre le peuple palestinien..
Meshal a auusi affirmé que le Hamas allait libérer Ahmed Sadat, secrétaire général du mouvement radical FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine). Il est détenu dans une prison palestinienne sous supervision occidentale, accusé par Israël d’avoir ordonné l’assassinat de l’ancien ministre du tourisme Rehavam Ze’evi en 2001. [3]