Des proches de Bilal Kayed, des membres du Front populaire de libération de la Palestine et des responsables d’associations sont réunis sous une grande tente dans le centre de Ramallah. Ils brandissent des portraits du gréviste de la faim et des banderoles du parti d’extrême gauche palestinien auquel il appartient.
« Nous sommes réunis pour soutenir, nous aussi, Bilal Kayed et pour exiger que le gouvernement israélien le libère. Nous allons continuer à nous mobiliser partout en Palestine. Bilal Kayed mérite la liberté après avoir passé 15 ans dans les prisons israéliennes », explique Ameen Shouma, membre d’une association de soutien aux prisonniers palestiniens.
Bilal Kayed avait été condamné pour ses activités pendant la deuxième Intifada. Il devait être libéré mi-juin, mais les autorités israéliennes ont décidé de le placer en détention administrative. Un système arbitraire et inhumain dénonce Hitam Saafin, une militante proche du FPLP. « La détention administrative est contraire à toutes les lois internationales, dit-elle. Et le seul pays qui l’utilise, c’est Israël. C’est une méthode illégale que ce gouvernement utilise. Le monde entier devrait se battre pour faire interdire ces détentions administratives. »
Selon l’ONG israélienne B’Tselem, 6 295 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes. Un record depuis 2009.