Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont expliqué qu’il s’agissait d’une opération des forces spéciales israéliennes, qui avaient tenté de s’infiltrer à l’est de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, à bord d’un véhicule civil. Un responsable local des Brigades Ezzedine Al-Qassam fait partie des victimes palestiniennes, a précisé le groupe. Initialement, Tsahal avait fait état d’un échange de tirs, dans un communiqué succinct.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a décidé d’interrompre dans la foulée sa visite à Paris, où il était venu assister à la commémoration du centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale. Il devait rencontrer lundi le président français, Emmanuel Macron.
Des roquettes tirées vers Israël
Dans la soirée, une dizaine de roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël, avant d’être interceptées par le système de défense antimissile, selon l’armée israélienne. Le ministre de la défense, Avigdor Lieberman, est en réunion au quartier général de l’armée.
Ces échanges de tirs surviennent alors que la situation à Gaza semblait se stabiliser, après des mois d’affrontements meurtriers entre Palestiniens et soldats israéliens près de la barrière séparant l’enclave du territoire israélien. Les autorités israéliennes avaient ainsi autorisé le Qatar à acheminer 15 millions de dollars afin de payer les salaires des fonctionnaires dans la bande de Gaza.
Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, avait justifié samedi soir cette décision en arguant que cela contribuerait à ramener le calme. « Je fais ce que je peux, en coordination avec les services de sécurité, pour que le calme revienne dans les localités du sud [d’Israël], mais aussi pour éviter une crise humanitaire », avait-il dit avant de s’envoler pour Paris.
« Je ne reculerai pas devant une guerre nécessaire mais je veux l’éviter si elle n’est pas indispensable », avait ajouté le premier ministre israélien, lors d’une conférence de presse à Paris. Au moins 227 Palestiniens, en incluant les six morts de dimanche, ont été tués depuis le 30 mars par des tirs israéliens, principalement lors de manifestations contre le blocus, mais aussi dans des frappes israéliennes en réponse à des tirs de roquettes. Deux soldats israéliens ont été tués, incluant celui mort dimanche.
Ces flambées de violence ont fait craindre l’éclatement d’une quatrième guerre depuis 2008 à Gaza, où deux millions de personnes se débattent avec les blocus israélien et égyptien, la pauvreté et les pénuries.