"En raison du manque de carburants dans les réserves de l’agence, nous venons de cesser la distribution de toutes les aides alimentaires à 650 000 réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza", a indiqué Adnane Abou Hasna. "L’UNRWA a également cessé le transport des écoliers et des étudiants." John Ging, chef de l’UNRWA à Gaza, a indiqué qu’Israël s’était engagé mercredi à fournir à l’ONU 100 000 litres de diesel et 20 000 litres d’essence.
Israël a immédiatement rejeté la responsabilité de la pénurie de carburants sur le Hamas. "Ils n’ont qu’à s’adresser au Hamas et exiger d’obtenir de l’essence sur le million de litres stockés côté palestinien de la frontière", a affirmé le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Arieh Mekel. Tel-Aviv estime ne pas pouvoir transférer de l’essence ou du diesel à Gaza, les réservoirs côté palestinien étant pleins en raison du refus de l’Association palestinienne pétrolière de venir collecter le carburant. proteste contre le fait qu’Israël ait réduit les quantités envoyées à Gaza."Nous avons bien essayé aujourd’hui de transférer directement de l’essence à l’UNRWA, a ajouté M. Mekel, mais une manifestation d’agriculteurs soutenue par le Hamas a empêché que cela se fasse."
Des quartiers jonchés d’ordures
La Commission européenne a exhorté Israël à reprendre ses livraisons de carburant, jugeant "inacceptable" que l’ONU soit obligée de cesser ses activités par manque d’essence ou de diesel. L’UNRWA et le Programme alimentaire mondial fournissent de l’aide alimentaire de base (farine, huile ou sucre) à un million de personnes dans la bande de Gaza, bouclée depuis la prise du pouvoir par le Hamas en juin 2007.
Selon les organisations humanitaires et l’ONU, la situation à Gaza empire de jour en jour : les hôpitaux se trouvent dans une situation critique, de nombreux quartiers sont jonchés d’ordures que la municipalité ne peut collecter faute de carburants. "Dans certains quartiers, il y a une odeur terrible. Sur cinquante à cents mètres, certains boulevards sont recouverts d’immondices car la municipalité n’a plus d’essence", a indiqué Sarah Hammond, une responsable de l’ONG Oxfam