Une porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne, Sivan Weizman, a pourtant indiqué le mois dernier que Salah Hamouri sortirait le 12 mars 2012.
Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine Solidarité, a déclaré "Nous nous sommes réjouis de la libération du soldat franco-israélien Guilad Shalit. Il n’est pas excessif de dire – et nous ne les en blâmons pas – que les responsables français ont été particulièrement actifs sur ce dossier. Mais cela ne fait que souligner du même coup l’attitude aux antipodes qu’ils observent vis-à-vis d’un civil franco-palestinien."
Un certificat du Comité International de la Croix Rouge, mis à jour le 26 octobre 2011 atteste que, « selon les informations reçues des autorités israéliennes », Salah Hamouri devait accomplir une peine de 6 ans, 8 mois et 15 jours à compter du 13 mars 2005. La date de libération prévue est donc le 28 novembre 2011.
La date du 12 mars 2012 évoquée le mois dernier par l’administration pénitentiaire israélienne est uniquement à rapprocher d’une possible décision unilatérale de l’administration pénitentiaire israélienne de transformer les jugements qui sont prononcés par les tribunaux militaires israéliens en années administratives (345 jours) en peines de prison calculées en années civiles (365 jours) et donc d’ajouter 20 jours de plus pour chaque année d’emprisonnement.
Jean-Claude Lefort, président de l’AFPS, a ajouté : « Après avoir accepté, sans intervenir de façon énergique, que Salah Hamouri purge la peine infligée par un tribunal militaire jusqu’à son dernier jour, le gouvernement français va-t-il maintenant accepter qu’il soit retenu en prison sans la moindre raison ? Après l’injustice, un nouvel arbitraire ? Nous ne pouvons l’accepter. »
Les parents de Salah Hamouri ont pu rendre visite à leur fils le 8 novembre, après un mois d’isolement, dans la nouvelle prison où il a été transféré. Cet isolement a été décidé suite à sa participation à la grève de la faim initiée par les prisonniers politiques palestiniens fin septembre. « Il a maigri mais il conserve le moral. » nous a fait savoir sa mère, Denise Hamouri.
Ce jeune Franco-Palestinien est accusé d’avoir eu l’intention de participer à un complot visant à assassiner le rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti Shass et d’appartenir à un mouvement de jeunesse proche du Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP) – organisation qualifiée de terroriste par Israël bien que membre de l’OLP. Le tribunal militaire qui a jugé Salah Hamouri n’a jamais pu produire une quelconque preuve pour étayer ces accusations.