Moshe Shertok (appelé ensuite Sharett et qui fut directeur du département politique de l’Agence juive, puis ministre des Affaires étrangères, puis Premier ministre d’Israël) est sur la même ligne que son collègue Yossef Weitz (voir le post du 13 août sur cette page).
Dans sa lettre du 18 août 1948 à Chaim Weizmann qui fut le Président de l’Organisation sioniste mondiale et de l’Agence juive, puis le premier président de l’Etat d’Israël, il écrit ceci :
« En ce qui concerne l’avenir, nous sommes également déterminés à explorer toutes les possibilités de nous débarrasser, une fois pour toutes, de cette énorme minorité arabe qui à l’origine nous menaçait. Ce que nous pouvons réaliser en cette période de tempête et de tension sera tout à fait irréalisable une fois que les conditions serons stabilisées. Un groupe d’officiers expérimentés parmi nous (le Comité de transfert) à déjà commencé à travailler sur la question des possibilités de réinstallation [des réfugiés] sur d’autres terres... Ce qu’une telle réinstallation permanente des Arabes d’Israël dans les territoires voisins pourra signifier en termes de disponibilité de terres en Israël pour l’installation de notre propre peuple n’a pas besoin d’être souligné. »
Le refus du Droit du retour pour les expulsés palestiniens est ainsi clairement exprimé. Nous n’avons "pas besoin" d’apporter des explications !